
Quelques
mots sur l'histoire de Tonnerre
Sous l'époque romaine, Tonnerre était formée en castrum et avait
pour nom Tornodurum, qui signifie citadelle de Tornus. Tonnerre était
un carrefour, la cité était traversée par la grande voie romaine reliant
Alésia à Sens, et par la voie secondaire reliant Auxerre à Langres. D'autres
voies, d'envergures moindre traversaient aussi la ville: voies reliant
Tonnerre à Troyes et Tonnerre à Noyers. Les premiers habitants choisissent
de s'installer sur le plateau de Montbellant où se situe actuellement
l'église Saint-Pierre.
Au début du XIe siècle, la ville s'étend et dépasse les limites du castrum.
Le Moyen-Age à Tonnerre est marqué par la figure de Marguerite de Bourgogne.
Lorsqu'elle se retire dans la ville, Marguerite, femme pieuse, fonde l'Hôtel-Dieu,
un hôpital aux lignes majestueuses.
Les guerres des XIVe et XVe siècles furent désastreuses pour Tonnerre:
le comte Louis de Châlon choisît le parti du duc d'Orléans: en 1414, l'armée
bourguignonne ravagea et incendie la ville haute. Au XVe siècle, une grande
pauvreté sévît dans la cité. Tonnerre est tiraillée entre Paris, la Bourgogne,
la Champagne...
En 1556, un grave incendie ravage les deux tiers de la ville. Au XVIIIe
siècle, Tonnerre connaît un essor urbanistique.
Lors de la création des départements à la Révolution française, Tonnerre
est rattachée au département d'Auxerre, appelé l'Yonne depuis 1790. Cependant,
la grande évolution pour Tonnerre est l'arrivée du chemin de fer, le tronçon
Paris-Tonnerre est inauguré le 12 août 1849. A la fin du XIXe siècle,
c'est la crise: le vignoble tonnerrois est décimé par le phylloxéra.
La cité, comme de nombreuses villes est durement bombardée pendant la
Seconde Guerre mondiale: la plus grande partie du quartier Saint Michel
est détruit.
Pour le voyageur qui se pose la question de la grande homogénéité des
façades: c'est la pierre calcaire des environs qui donne sa couleur à
la ville, aux lavoirs, aux églises ainsi qu’aux châteaux voisins de Tanlay
et Ancy-le-Franc (source: office du tourisme de Tonnerre).
Le site Internet de la ville de Tonnerre: (lire).
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Cinquième
étape:
Sens-Tonnerre
KM
189: TONNERRE D'YONNE!
J'arrive à Tonnerre par un froid début d'après-midi
d'hiver. Noël s'approche et la cité se blottit au pied des
collines, emmitouflée dans sa tenue des jours sans soleil...
et pourtant, que de belles choses à voir: la fosse Dionne, magnifique
source vauclusienne, l'église Saint-Pierre, l'hôtel-Dieu,
l'hôtel d'Uzès, Notre-Dame...
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Le
pont sur l'Armançon, à l'entrée de Tonnerre.
A noter: le nom de la rivière peint directement sur le parapet.
(Photo: Marc Verney, déc. 2005)
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A
gauche, drôle de pancarte, rue du Pont, juste avant l'entrée
dans la cité... A droite, il faut vraiment se faufiler sous
le pont du chemin de fer... comment font les camions de livraison?
(Photos: Marc Verney, déc. 2005) |
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A
droite et à gauche, la très jolie fosse Dionne (fons
divona en latin), cette fontaine vauclusienne est certainement
le premier point d'eau de Tonnerre. Le lavoir autour, au diamètre
de 14 m, date de 1758. Pendant des siècles, les habitants
de la région ont cru qu'un serpent au regard mortel gardait
le fond de cette source (Photos: Marc Verney, déc. 2005). |
Alfred
Grévin un enfant du Tonnerrois
L'homme qui a donné son nom au musée Grévin
de Paris est natif d'Epineuil (1 km au nord-est de Tonnerre). Le
petit Alfred est arrivé dans ce monde le 28 janvier 1827.
Son père, employé comme géomètre à
la construction de la ligne de chemin de fer Paris-Lyon le fit entrer
dans la compagnie ferroviaire, et Grévin-fils fut embauché
pendant quelque temps à la gare de Tonnerre. Mais, mordu
par le "virus" du dessin, Alfred s'ennuie et décide
de "monter" à Paris où il réussit
à intégrer comme dessinateur les rédactions
de plusieurs publications. En 1882, il fonde un musée qui
porte son nom où se retrouvent encore aujourd'hui les effigies
de cire de personnage marquant leur époque. Source: Guide
Bleu Bourgogne, Hachette (1994).
Eon, 007 de Louis XV?
Charles de Beaumont, chevalier d'Eon (natif de Tonnerre, 1728-1810)
fut vraisemblablement l'un des agents secrets du roi Louis XV. Souvent
déguisé en femme, il fut chargé de missions
à la cour de Russie, puis à Londres. Cet aventurier
fut prétexte à une abondante littérature et
publia lui-même un grand nombre d'ouvrages sortis sous le
titre Loisirs du Chevalier d'Eon de Beaumont (1774). Sources:
Petit Larousse illustré, Larousse (1978), Guide
littéraire de la France, Hachette (1964).
Un site sur l'histoire de Bourgogne: (lire) |
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"Allons
voir si le vin est bon..."
Chaque année, fin janvier, les villages vineux de
Bourgogne sortent de leur torpeur hivernale et célèbrent
Saint-Vincent... En 2006, nous sommes allés à Molosmes,
près de Tonnerre. (lire) |

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