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Deuxième
étape:
Maisons-Alfort-Villeneuve-Saint-Georges |
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Le carrefour Pompadour. En 1902, rien à voir avec l’enfer mécanique d’aujourd’hui: la largeur de la route, sur le territoire de Créteil, peut-on lire dans l’Etat des communes du département de la Seine «est de 32, 8 m, y compris une chaussée pavée, en médiocre état de 7 m. Elle est plantée de deux files d’arbres»... Bucolique certes, mais ça devait cahoter grave! D’ailleurs, on devait procéder à la réfection de ce pavage en 1908 pour la somme de 375 000 francs! Le carrefour Pompadour continuera pourtant à faire parler de lui: en 1930, la mairie de Créteil envoie cette note à l’Etat: «J’ai l’honneur de vous rappeler qu’en 1926, j’ai signalé à la Direction générale des travaux le danger que présentait pour la circulation l’insuffisance de superficie du carrefour Pompadour à Créteil et la nécessité qui s’imposait de procéder d’urgence à son élargissement»... Toute l'organisation de la circulation a été revue dans le réaménagement du croisement route blanche-N186 à partir des années quarante (suppression du carrefour à niveau en cours dans les années cinquante). Au fait, pourquoi Pompadour? Eh bien cette appellation vient certainement du fait que la marquise possédait, pas loin, un château à Choisy-le-Roi.
Atmosphère de banlieue de ville, vue par Jean-Bernard Pouy: "Il contourna une infinité de ronds-points, évita un paquet de rocades, il s'étonna de ne rien reconnaître, pourtant l'autre jour, il avait pris la même route, mais il n'avait pas la même tête, il ne savait pas alors les mêmes choses, n'avait pas le même espoir, ou le même désespoir, alors il sut que la douleur, la peur, l'angoisse, modifient le paysage, du moins l'idée qu'on s'en fait." Jean-Bernard Pouy, RN86, Série Noire, NRF, Gallimard. |